stay in line [Dakota]

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@dakota waterford

C'est un jour comme tous les autres dans cette tour à logement pourrie où il vit. Les voisins qui gueulent aux aurores, les murs absolument pas insonorisés qui laissent proprement tout entendre. La voisine d'en face, avec sa collection de gamins et son bébé qui hurle, elle qui hurle encore plus fort. Impossible de dormir dans tous les cas, impossible d'avoir la paix tout simplement. Et c'est peut-être pour ça que y'a personne dans la famille Bohem qui a vraiment envie de rester au logement, dans cette cage digne d'un véritable zoo. Cassidy est encore là, lâchement vautré sur le canapé, les écouteurs sur les oreilles, défilant distraitement sa liste de musique sur son téléphone. Ce n'est pas totalement volontairement qu'il ignore sa mère qui lui parle, il n'a juste pas réalisé qu'elle le faisait. Accusons le son un peu trop fort de la musique dans ses oreilles. Ou alors c'est qu'il sait déjà par cœur ce qu'elle lui dit, parce que ce n'est pas la première fois qu'il l'entend. Elle lui demande probablement s'il n'a rien de mieux à faire, s'il ne peut pas aider un peu pour faire changement, genre sortir les poubelles, ou partir le lavage ou juste, essayer de se trouver un job qui sera un peu plus payant que des travaux compensatoires. Parce que selon ses parents, ses jours de congé, il devrait les passer à travailler ailleurs. Qu'est-ce qu'ils ont pas comprit dans le sens du mot "congé" hein? Il en a déjà plein le cul de ces tâches de merde qu'on l'oblige à faire pratiquement toute la semaine, il n'a certainement pas envie de se trouver un autre job en plus. Elle lâche finalement l'affaire, il le sait quand, du coin de l’œil, il la voit attraper son sac à main pour partir travailler. Ce n'est que lorsque la porte se referme qu'il tire sur le fil de ses écouteurs en se redressant du canapé. Un soupire s'échappe de ses lèvres alors qu'il entend de nouveau ce putain de bébé hurler dans l'appartement voisin.

Pas plus d'une demi-heure après, il est sorti de là à son tour, remontant la rue pour aller...pour aller ne rien faire ailleurs en fait. Il n'a pas rien de prévu. Peut-être voir s'il peut rejoindre des potes quelque part et juste vivre la parfaite vie de branleur des jeunes de son milieu. Sauf qu'à cette heure du matin, y'a pas beaucoup de chance qu'il trouve quelque chose d'intéressant quelque part. Les ivrognes doivent être en train de cuver, les drogués en train de redescendre, les fêtards en train de dormir et les flics en train de manger des beignets. Le temps parfait pour le parkour, quand y'a personne pour le chopper, parce que non, il n'est plus supposé en faire, ça fait partie de sa condamnation; éviter tous les actes illégaux. Sauf que Cassidy il s'en torche bien de Monsieur le Juge. Y'a rien qui le fera rester au sol. Il finit donc par se lancer, grimpant sur le premier building où il est possible de le faire, accélérant une fois sur le toit, question d'avoir l'élan nécessaire pour sauter jusqu'au suivant. Quelques sauts ici et là, juste pour le style, juste parce que ça l'amuse, juste parce qu'il aime ça, que c'est à peu près la seule chose qu'il aime vraiment au fond. Il peut s'y perdre facilement, peut faire ça pendant des heures sans même le réaliser jusqu'à ce que quelqu'un vienne lui briser bêtement sa bulle pour lui dire qu'il n'a pas le droit d'être là. Ceci dit, aujourd'hui ce n'est pas un flic de mauvais poil qui l'arrête, mais plutôt la vue de quelqu'un qu'il aperçoit en bas d'où il se trouve. Il se penche aussitôt en vitesse pour ne pas être vu, et pour se camoufler légèrement derrière la rambarde du toit. Il jette un coup d’œil vers cette personne, vers elle, se demandant un instant s'il n'a pas halluciné. Force est finalement d'admettre que si ce n'est pas cette princesse Dakota, elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau. La question est de savoir ce qu'elle vient foutre dans ce coin de la ville. Peut-être qu'elle a décidé de diversifier ses activités, ajoutant faire le trottoir à se payer des gigolos. Est-ce qu'il a vraiment envie de le savoir? Il n'est pas certain. Alors pendant un moment, il se contente de rester là et de la suivre discrètement depuis son perchoir pour tenter de voir où elle va. Il avait déjà tiré la conclusion que cette fille était louche, ça ne faisait que le confirmer. C'est surement un peu creepy de sa part de l'espionner comme ça, mais il n'y pense pas vraiment. Elle avance et il se glisse d'une surface à une autre, le plus silencieusement possible pour la suivre. Ou du moins jusqu'à ce qu'elle traverse la rue, revenant du même côté que l'immeuble où il se trouve, disparaissant ainsi dans l'angle du toit. « Shit » qu'il souffle pour lui-même, se voyant bien obligé de se redresser d'avantage et de s'étirer un peu par-dessus le rebord pour réussir à la voir de nouveau en contrebas.

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@cassidy bohem

Un matin comme un autre. Le plafond d'un appartement qu'elle occupait depuis 3 mois déjà et le corps lâche posé sur le matelas d'un lit king tout neuf. Hum. La définition même de l'ennui. Un matin où elle n'irait pas travailler, étant donné qu'on l'avait viré définitivement à Londres de son poste de flic. Poste qu'elle n'avait jamais officiellement atteint non plus. Joie. Une autre journée de vacances qu'elle passerait à traîner en ville sans véritable but précis. Très lentement, elle s'extirpa du lit moelleux en se dirigeant vers la salle de bain, question de prendre une douche et d'achever de se réveiller. Une fois fait, elle fouilla dans son walk-in à la recherche d'un truc à se mettre sur le dos. La vue d'un jeans délavé et déchiré attira son attention, alors qu'une idée germait doucement dans son esprit. Voilà qui serait parfait si elle voulait pousser son exploration vers les quartiers disons moins recommandés d'ici. Et ce t-shirt kaki qui se voulait très fashon avec son apparence ample et ses quelques trous près du collet fiterait très bien au concept. Satisfaite de son choix, Dakota enfila ses vêtements, ajoutant une veste noire par dessus et une paire de bottes qui ne valait pas trop cher. Observant ensuite ses multiples sacs à main, elle décida de ne pas en prendre, glissant simplement son porte-feuille dans sa poche. Excellent. Une véritable fille banale. Finalement, ce n'était pas si compliqué que cela de passer inaperçu et d'effacer son habituel look de fille riche. Elle se trouvait parfaite dans ce nouveau rôle. Un petit sourire aux coins des lèvres, elle quitta donc le bloc-appartements, récupérant un petit déjeuner et un grand café noir au passage.

Circuler seule de jour dans un quartier un peu plus pauvre ne lui faisait pas vraiment peur. Il n'y avait franchement pas de quoi s'inquiéter. Elle croisait principalement des travailleurs et des gens pressés. Rien qu'elle n'avait pas déjà vu en patrouille par le passé. Le pas tranquille, son regard s’accrocha sur une enseigne d'une petite boulangerie qui semblait plutôt sympathique. Elle prit cette direction, alors qu'un inconnu entra en collision avec son épaule de gauche. « Pardon madame » Un peu surprise, Dakota se tourna vers lui, alors qu'il s'éloignait sans même se retourner. Elle cligna des yeux quelques instants, incapable de chasser cette mauvaise intuition qu'elle ressentait subitement. Par réflexe, elle glissa sa main droite dans la poche de sa veste. Vide. « Fait chier, merde! » La brunette pesta pour elle-même, réalisant qu'on venait de lui voler son porte-feuille. Sans perdre une seconde, elle prit l'inconnu en filature, demeurant soigneusement hors de son champ de vision. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça et elle comptait récupérer ce qui lui appartenait. Ce petit couillon méritait une bonne leçon et elle lui en donnerait une. Déterminée, elle s'avança en tentant de calculer quel serait exactement le bon moment pour le prendre par surprise. Elle accéléra lorsqu'il s'engouffra dans une ruelle, le rattrapant avant de le bousculer violemment contre le mur de brique. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour réclamer son porte-feuille, mais le type ne perdit pas une seconde avant de lever le poing vers elle pour riposter. Apparemment que sa mère ne lui avait pas inculpé le principe de ne pas frapper les femmes. De justesse, Dakota esquiva son coup, lui balançant son genou à la hauteur de son entre-jambes, question de le calmer sérieusement. « Arrgghh, sale pétasse!» Elle en profita pour le fouiller, chose qui l'énerva à nouveau. Cette fois-ci, il l'agrippa par les cheveux. C'était toujours aussi désagréable et oh combien agressant. L'ex-flic joua donc du poing, visant d'abord sa mâchoire, puis son nez pour qu'il lâche prise, avant d'appuyer son bras contre sa gorge, le plaquant contre la brique. En lui enfonçant soigneusement le coude dans la trachée, elle s'exclama à deux pouces de son visage. « Redonne-moi le porte-feuille et j'te laisserais partir! » Le type glissa une main à l'intérieur de sa veste, apparemment prêt à collaborer. Dakota avait les nerfs contre lui, mais elle n'irait pas jusqu'à le menotter pour le traîner au poste de police. Elle n'était plus flic et elle ne comptait pas le devenir à nouveau. Le type récupéra une petite fiole grise, du genre de celle dans laquelle on se cachait de l'alcool, qu'il déversa très subitement contre son visage. Recevant le jet en pleine figure, elle recula de sa prise, aveuglée par ce qui ressemblait à de la vodka ou autre alcool fort par en juger l'odeur. Fier de son coup, l'inconnu en profita pour la pousser contre le sol, avant de fuir. Dakota grogna de douleur, surtout préoccupée par sa vision tout à coup très trouble. Fuck de merde! C'était comme tremper une coupure dans un bol de jus de citron pur à 100%. Ça brûle! Ses yeux étaient en feu comme s'ils avaient été en contact avec du sel ou du sable. Il faut dire que le mixe avec du mascara, du crayon noir et de l'ombre à paupières n'aidait en rien en la cause. Elle avait beau frotter du revers de la main, elle ne parvenait toujours pas à retrouver une vision normale. Bien jouée! À moitié aveugle au milieu d'une ruelle déserte, sans porte-feuille! Félicitation. Découragée, elle se redressa en position assise, persuadée d'avoir entendu du bruit près d'elle. Si c'était un deuxième voleur, elle n'hésiterait pas à le mordre et à le castrer à sec sans aucune pitié cette fois-ci. Fuck off.

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@dakota waterford

Quand le type passe et accroche l'épaule de la brunette, du haut de son observatoire, Cassidy, il sait déjà ce qui ce trame. Ce truc, il l'a vu plein de fois, trop de fois. Il a lui-même appris à le faire, trainant avec des voyous comme lui, il sait à peu près tout des petites rengaines des jeunes de la rue. Il connait ce petit mouvement rapide et subtile de la main qui se glisse dans la poche, dérobe un porte-feuille. Une plate excuse de politesse et le chemin qui se poursuit. Et pendant une seconde, il est sur le point de décoller, de se lancer immédiatement à la poursuite du voleur, mais il reste pourtant immobile. Il ne court pas après les voleurs, pas lui. Il n'est pas ce genre de gars, il n'est pas celui qui va chercher justice pour les autres. Pourquoi il ferait ça? Il connait les règles, se mêler de ses affaires en est une. Aller mettre son nez dans les histoires des autres, ça ne fait que causer des problèmes. Et des problèmes, il en a déjà beaucoup plus qu'il ne peut en demander. Alors pourquoi il le ferait? Pour elle? C'est pas une raison. Il l'a bien averti de ne pas venir dans ce coin de la ville. C'est le risque. Est-ce qu'il va la priver de cette leçon? Non. Alors Cassidy se contente d'observer, de suivre son déplacement d'en haut, jusqu'à cette ruelle où elle recroise le voleur. Discret, il la voit user de ses techniques de défense, ou qu'importe ce qu'elles sont. Force est d'admettre qu'elle n'a pas mentit en prétendant faire des sports de combat. Elle n'a pas besoin d'aide, sans doute pas, c'est ce qu'il se dit alors qu'il n'intervient toujours pas, se conforte dans l'idée que de toute façon, cette fille semble parfaitement savoir se démerder par elle-même. Lui, il n'est pas un chevalier qui sauve les demoiselles en détresse, il n'est pas un héros non plus. Même que pendant un instant, il pense à s'en aller, ou juste arrêter d'observer, parce que c'est encore plus facile sur la conscience, de ne simplement pas voir. Comme ça, on ne peut pas s'en vouloir de n'avoir rien fait. Ceci dit, aussi égoïste qu'il peut être, il n'a pas spécialement envie non plus que quelque chose de mal lui arrive. Et si ce gars a un poignard ou pire encore, une arme à feu...ce n'est pas rare dans le secteur et c'est souvent comme ça que les bagarres se terminent. Est-ce qu'il s'en voudrait de n'avoir rien fait si ce type fini par lui tirer une balle dans l'estomac? Il a envie de dire que non, qu'il s'en fiche, mais il sait très bien que c'est faux, il sait très bien qu'il ne pourrait pas le supporter, ni vivre avec. Alors, enfin, il se décide à bouger, pivote pour descendre de l'immeuble sur la façade avant, là où il est possible de le faire.

Il a ce frisson glacial qui lui traverse le dos quand au moment d'atterrir sur le trottoir, il voit le voleur sortir de la ruelle à la course. Pendant un instant, il s'imagine le pire, elle s'est fait poignarder et c'est pour ça qu'elle n'est pas en train de le poursuivre à nouveau. Il freine avant de tourner le coin. Si elle est en train de mourir, à perdre son sang, il n'a pas envie de le voir, il n'a pas envie d'être responsable d'une autre mort. Il hésite, peut-être qu'il doit partir, faire semblant de n'avoir jamais été là. Sauf qu'il entend Dakota grogner et il ne peut pas s'y résigner. Il finit donc par tourner le coin de la ruelle, s'avançant vers elle, presque nerveusement, alors qu'il cherche les traces de sang, un signe d'horreur. Rien. Seulement Dakota au milieu de l'allée en train de se frotter frénétiquement les yeux. Un réel soulagement. Elle semble ne rien y voir ou presque et à nouveau il se dit qu'il peut en profiter pour partir, ni vu, ni connu, mais au lieu de ça, il s'approche. « Dakota. » qu'il interpelle, avant de s'arrêter, gardant une distance sécuritaire entre eux, n'ayant pas envie de se prendre une baffe au passage. La situation n'est pas difficile à comprendre, vu la rougeur de ses yeux, ce mec lui a balancé un truc au visage pour se sauver. Rien de plus choquant, mais sans doute beaucoup mieux que de se faire poignarder. « Frottes pas, ça va être pire. » Tout en disant, il récupère son sac sur ses épaules pour en tirer une bouteille d'eau. « Rinces avec ça plutôt », proposé alors qu'il tend la bouteille vers elle, elle qui semble avoir du mal à y voir clair. Il se demande même un instant si elle a pu le reconnaitre, ce n'est pas comme s'ils se connaissaient super bien non plus. Et il n'est certainement pas le seul roux de la ville. « Hmm...c'est Cassidy, tu sais...Tu me vois? » Il attend qu'elle récupère la bouteille, un peu incertain. Il ne sait jamais très bien comment faire pour être sympa, il préfère de loin jouer les désagréables, beaucoup plus simple et ça lui vient naturellement.

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@cassidy bohem

À travers le brouillard, Dakota pesta et souffla contre le sol de la ruelle. Le voleur était parti, elle le savait à l'écho de ses pas qui résonnait au loin. Il a réussi à s'en tirer, alors qu'elle croyait être en mesure de gérer la situation. Peut-être c'était-elle mis le doigt dans l'œil en croyant pouvoir gérer un simple vol de porte-feuille. Elle l'avait sous-estimé. En essayant de le fouiller, elle n'avait pas trouvé d'arme sur lui, ce qui ne l'avait pas empêché de se défendre avec sa fiole d'alcool pourris. En visant son visage, il avait été plus malin qu'elle. Heureusement qu'elle avait quitté la police au fond. Elle faisait une piètre allure maintenant. En tant que débutante, elle avait déjà commis plusieurs erreurs, certes, mais son instructeur l'avait aidé à se relever et à comprendre les subtilités du métier. C'était très différent du théorique au final. Irritée par l'impression de brûlure sur ses yeux, la brunette tentait de les frotter pour dissiper l'effet. Avec de la chance, des larmes se chargeraient de nettoyer le tout rapidement. Ou pas, étant donné qu'il n'y avait aucun résultat en ce moment. Valait mieux qu'elle trouve de l'eau rapidement pour effectuer un rinçage oculaire. Chose qu'elle ne serait pas capable de faire tout de seule étant donné qu'elle ne savait pas trop où elle était précisément en plus de ne juste rien voir d'autre que des formes très flous. À moins qu'un chien pour aveugle ne débarque miraculeusement, elle était coincée. Frustrée contre elle-même, Dakota lâcha un grognement, persuadée désormais qu'elle devrait se démerder seule avec ses problèmes. Elle n'avait personne à contacter ou appeler pour de l'aide de toute manière. Voilà le prix à payer quand on tournait le dos à sa famille et son milieu.

L'impression de ne plus être seule lui fit tendre l'oreille plus attentivement. Elle rêvait où c'était des petits sons de pas? C'était tellement subtile que c'était difficile à vérifier.  « Dakota. » D'abord surprise d'entendre son prénom raisonner dans la ruelle, elle mit quelques secondes à comprendre. Il n'y avait qu'une seule personne ici à qui elle s'était réellement présenté et qui ne vivait pas dans les coins riches de la ville. Lui. Le rouquin oui. Elle se souvenait bien. Qu'est-ce qu'il faisait ici au juste? Est-ce qu'il était de mèche avec ce voleur ou s'il passait par hasard? « Frottes pas, ça va être pire. » Elle soupira en guise de réponse, lâchant ses yeux quelques instants. Vrai que ça n'aidait pas de toute manière. Elle renifla un coup, ne sachant pas si elle devait lui expliquer ce qui c'était passé ou non. Là, tout de suite, elle n'avait pas très envie de faire la conversation. Le son d'une bouteille d'eau en plastique attira ensuite son attention lorsqu'elle réalisa qu'il lui tendait la solution à son problème. De l'eau. Thanks god! Doucement, elle tendit la main pour s'en emparer, avant de la débouchonner rapidement. Elle pencha la tête vers l'arrière et en ouvrant bien grand les yeux, elle vida tout le contenu sur son visage. Soulagement immédiat. Clignant plusieurs fois des yeux ensuite, elle remarqua tout de suite une différence. « Hmm...c'est Cassidy, tu sais...Tu me vois? » Un mince sourire passa sur ses lèvres. « Là oui... c'est mieux » Les cheveux trempés, mais les yeux rincés, Dakota pouvait enfin discerner son environnement. Ce n'était pas totalement net non plus, mais bref. Le sentiment de brûlure s'estompait peu à peu. « Je n'avais jamais reçu d'alcool au visage avant...» Plusieurs fois sur sa robe, mais jamais directe dans la rétine. Glissant une main dans ses cheveux sombre pour les rabattre vers l'arrière, elle releva le menton vers Cass. « Qu'est-ce que tu fais ici? Pas que je sois pas contente de tomber sur toi... » Elle se remit sur ses pieds, frottant le jeans qu'elle portait pour le dépoussiérer. L'absence de son porte-feuille dans sa poche se faisait toujours sentir, mais il y avait sûrement peu de chance pour qu'elle le retrouve. Et pas question de se pointer au poste de police pour porter plainte. « Tu l'as vu? Lui qui est sortie de la ruelle avant que tu arrives? » Il avait peut-être quelques détails à lui offrir, du moins, elle prenait une chance en lui demandant. Si ça se trouve, Cassidy ne le connaissait pas de toute manière. D'elle-même, elle observa la sortie de la ruelle, une moue boudeuse au visage. Ce connard. Il devait bien se marrer dans son coin maintenant. Elle ferait annuler ses cartes de crédit une fois de retour à son appartement et puis elle avait une très bonne assurance contre la fraude si besoin. Adieu au billet de 100$ par contre. Elle ne risquerait pas de le revoir de ci-tôt. « Fait chier....» Et ça aurait pu être bien pire, probablement. Elle le savait et elle ne voulait pas l'imaginer non plus. Ce n'était pas la mort qu'elle cherchait à Dublin, loin de là. « Qu'est-ce que je fais de pas correcte encore...» Forcément de sa faute, alors qu'elle tentait de se fondre dans la masse depuis plusieurs jours. À croire qu'elle n'avait vraiment pas sa place nulle part en fait. Ce devait être écrit dans son front.