Rapport hebdomadaire (andrea&noa)

Les journées se suivent mais ne se ressemblent décidément pas. Au boulot c'est dernier temps tu évites les gens le plus possible tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais tu sens que tu as besoin de t'éloigner de tout ces cancans de bureau. Car faut bien l'avouer tous tes collègues ont une fâcheuse tendance à vomir sur son prochain et tout ça t'es vraiment égale qu'un tel couche avec l'autre le lundi et le mercredi et qu'il se tape une autre le reste de la semaine. Et puis d'abord ils font bien ce qu'ils veulent ça s'appelle de la vie privé. Mais malheureusement tu ne pouvais éviter tout le monde surtout lorsque tu partages ton bureau, éditrice peut-être mais tu n'as pas encore fait ta place dans ce monde.
Tu es bien contente de voir 5h00 s'afficher sur ton ordinateur ça veut dire que la journée est finie et qu'une seule chose t'attends, ta soeur dans le café d'en bas. C'est devenu un rituel entre vous depuis que tu as quitté la maison, ça n'a pas été facile de couper le cordon, mais il le fallait. Andy est grande maintenant, elle n'a plus besoin de toi, ni toi d'elle il fallait que tu prennes ta vie en mains bien que ce soit un tout autre sujet. Mais malgré tout vous viviez dans la même ville, et heureusement, chaque fin de semaine vous vous rejoignez dans ce café situé non loin de ton bureau afin de vous voir et de vous raconter votre vie comme vous aviez l'habitude de le faire lorsque vous viviez sous le même toit.
La petite cloche au dessus de la porte d'entrée tinta lorsque tu ouvris la porte, tu scrutas les quelques tables qu'il y avait mais Andrea n'était pas encore arrivée, alors tu commandas ton macchiato habituel et tu t'installas non loin de la fenêtre comme tu en avais l'habitude. Tu regardas machinalement ton portable pour être sûr qu'elle ne t'avais pas laissé un message te disant qu'elle était retenue, et tu patientas.

Tu étais au café depuis quelques minutes seulement, tu te doutais que ta soeur était encore en cours, tu étais fière d'elle et de ce qu'elle avait accompli malgré tout ce qu'elle avait pu traverser. Tu te souviens encore de cette petite fille que tu avais vu grandir grâce à tes efforts plus qu'à ceux de ton père en tout cas. Ca n'avait pas été facile mais tu étais fière de ce qu'elle pouvait accomplir maintenant. Tu la vis arriver enfin, vous ne ratiez jamais un moment à passer ensemble, jamais. Sauf grosses contraintes du boulot, comme c'était le cas il y a quelques semaines lorsque tu t'étais retrouvée sous un tas de manuscrits en reprenant les contrats de ta collègue partie à la retraite. Cette fois seulement tu avais annulé votre rendez-vous car tu savais que c'était maintenant ou jamais que tu devais faire tes preuves. Tu la pris dans tes bras afin de la saluer comme il se doit. Oh ! T'inquiète. Hum oui un macchiato comme d'habitude. Tu n'avais pas le temps de finir ta phrase qu'il arriva. Andy en profita pour commander sa  boisson. Ca va, ca va je te remercie et toi ? Les cours ? Tu venais d'amener t'amener ta  tasse à tes lèvre avant de finir par répondre à sa question sur ton boulot ! Comment dire qu'en ce moment c'est assez compliqué. Cet auteur que j'ai hériter est assez difficile à cerner. Mais ça va ! Ils t'avaient donné ce dossier peut-être pour te tester tu n'en savais rien. Mais ce type de lecture n'était pas vraiment pour toi, tout du moins c'est pas ce que tu avais l'habitude de lire. Tu préférais donc éviter ce sujet pour le moment le temps que tu comprennes vraiment le sens de tout cela. Et toi ta semaine comment c'est-elle passée ? J'espère que tu lis des livre beaucoup moins ennuyeux que les miens. Et tu finissais ta phrase en souriant. Vous étiez peut-être pas soeurs biologiquement parlant mais vous partagiez beaucoup de chose en commun et notamment la littérature. Etant petite tu lui lisais souvent des histoire jusqu'à ce qu'elle s'endorme, c'était peut-être pour cela qu'elle adorait tant la littérature.

Ton boulot te rendait parfois folle, mais tu l'aimais et heureusement. Mais fallait avouer que les auteurs étaient particulièrement remontés en ce moment car vous alliez boucler le planning des sorties prévues pour les fêtes de fin d'année et chacun espérait un peu voir son lire en tête de liste afin qu'ils se vendent comme des petits pains pour la période de noël. Les manuscrits s'accumulaient et toi tu ne voyais plus la couleur de ton bureau. Lorsqu'elle te proposa un peu d'aide tu fus tentée de dire oui mais ta raison venait de faire un bond dans ta tête en te rappelant qu'elle avait bien mieux à faire. Tu ne viens pas de me dire que c'était la course du fait de la fin d'année qui approche ? C'est gentil, mais je préfère que tu te concentres sur tes cours pour le moment. Crois-moi, viendra le jour où tu ne voudras plus lire un seul manuscrit. Tu avais fini par en rire, car c'était vrai il y avait des jours moins bien que d'autres et le simple fait de voir ces feuilles de papier te rebutait. Et puis les derniers livres lus, dont celui de Rajeev Amritaj n'était pas vraiment de la lecture pour elle. Tu avais un peu tendance à surprotéger ta soeur, alors même lorsqu'il s'agissait de livre de type thriller érotique. Fallait qu'elle se fasse à l'idée qu'elle avait bel et bien grandit mais ça c'est comme une maman qui regardera toujours sa fille de 30 ans comme sa petite fille. Tu n'étais que ça soeur mais tu as bien plus partagé avec Andy que la simple relation soeur/soeur. Ce n'est qu'une mauvaise passe à passer, tu vas y arriver, je ne doute pas de toi. C'était bien vrai, tu n'avais jamais douté des capacités d'Andrea. S'il y avait bien une chose que leur mère avait fait de bien c'était de s'éloigner d'elles, car elle n'était pas sûre qu'avec sa présence leur vie à toute les deux aurait été la même, même avec le papa de Noa pour canaliser tout cela. Hum... J'avoue que non, la dernière fois c'était avant son départ pour hum... Je sais plus d'ailleurs. Tu t'en sors seule à la maison du coup ? Tu sais où me trouver si tu as besoin. Tu avais quitté le cocon familial depuis un petit bout maintenant mais il ne te fallait pas grand chose pour être présente pour eux. Vous aviez beau habiter la même ville, s'il fallait passer quelques nuits chez ton père tu n'hésiterais pas une seconde, ne serait-ce que pour te rassurer toi que ta soeur va bien.