des élans des impasses (loevan)

{} Jeu 21 Mar 2019 - 21:35

c'est certain qu'il ne voudra plus jamais faire de shopping avec toi, loevan.
frère d'une autre mère, mais d'un même père. aîné aux douze ans de plus,
tu ne peux pas vraiment dire que vous êtes proches,
mais pas des étrangers non plus.
vous essayez de passer un peu de temps ensemble, mais les silences sont souvent de mise. parce que vous ne savez pas grand chose en ce qui concerne l'autre. silence rythmé par une discussion autour d'un sujet ou d'un autre, de la famille ou de tes études. un peu tout et n'importe quoi. tu fronces un peu les sourcils, t'arrêtant devant une boutique de musique dans le centre commercial. tu t'es arrêté parce que pour une fois, ce ne sont pas de simples guitares dans la devanture, mais quelques instruments insolites et, parmi eux, un diapason et un saxophone. tu glisses une main dans tes cheveux, rejoignant bien vite ton frangin.
t'as toujours aimé la musique, tout comme l'art et la littérature. t'es un de ses enfants qui a hésité pour ses études, dans pleins de domaines qui se regroupent tous, finalement. et quand t'y penses, t'aurais été capable de faire des études dans la musique et te retrouver avec des matières bizarres style de l'ethnomusicologie. tu te pinces les lèvres, observant arthur qui gambade devant vous. ton neveu, qui semble heureux du déroulement de cette journée. tu aurais aimé voir nomi aussi, mais elle fatigue rapidement et tu le sais bien. c'est pour ça que tu as pris soin de lui acheter un serre-tête à plumes que son père a intérêt de lui donner pour toi. tu as songé à un jouet tel que, style un cerf-volant pour profiter des bourrasques lors des journées venteuses, mais tu ne savais pas si c'était une bonne idée ou non. alors tu t'es abstenu.

on irait pas se poser pour boire un café ? tu proposes à loevan, te tournant en sa direction, esquissant un sourire. parce qu'il faut pas croire. ça fatigue de déambuler dans les magasins comme ça. et puis toi, t'es intenable dans des boutiques de fringues. et évidemment que t'as acheté un peu trop de vêtements, sans doute. et tout ça, ça creuse aussi. bordel, tu te mangerais bien un bon cheeseburger, mais ce ne serait pas très raisonnable à cette heure de l'après-midi. clairement pas. et manger aussi. j'ai si faim. tu ajoutes dans un rire, haussant les épaules et te mordant l'intérieur de la joue un bref instant, avant d'esquisses un sourire sans doute un peu trop idiot.
il doit en avoir marre loevan,
marre de toi.
mais bon, c'est ton frangin, et il a plutôt intérêt à te supporter.

11/07/2019

we'll always end up on the same road.

I've got you brother -- @elie desrosiers

Sortir avec Elie, c’était l’excuse parfaite pour fuir un peu la maison. Loevan, il faisait toujours tout ce qu’il pouvait pour passer le moins de temps possible en compagnie de son épouse. Il ne l’aimait plus. Une évidence qu’il avait du mal à admettre, tant ça ressemblait à un lourd échec dans une vie qu’il avait toujours crue parfaite. Il avait fait de bonnes études, il avait un boulot qui payait vraiment bien et qui lui plaisait. Il avait une femme, des enfants, une vie simple et idéale. Une vie réussie. Il se voulait la face pourtant le brun. Il n’aimait plus sa femme, sa femme ne l’aimait plus. Leur fille était malade et lui, il rêvait de pouvoir s’échapper. Celle qu’il aimait maintenant, c’était Stella. Elle avait été bien plus que sa maitresse. Il savait que Stella, à présent, c’était celle qu’il aimait. Mais le divorce n’était pas une option, il savait trop bien qu’il risquerait de perdre Arthur et Nomi s’il devait divorcer et c’était hors de question. Alors, le brun, il souffrait en silence et trouvait toujours de bonnes raisons de ne pas rester à la maison trop longtemps en compagnie de son épouse. Des fois, il pouvait même rester des heures à l’université, à ne rien faire, avant de se décider à rentrer, il en était réduit là, le pauvre homme. Voir Elie, ça allait lui faire du bien. Il aimait son frère, il avait été content d’avoir un petit frère, mais les années de différence entre eux faisaient qu’ils n’étaient pas si proches que ça. Il n’était jamais trop tard pour nouer des liens solides avec son frère, après tout, il n’avait pas que leur patronyme de mitoyen.

Au moins, sa femme n’aurait pas besoin de questionner Elie après leur sortie pour être certaine qu’il n’était pas juste un alibi pendant qu’il s’adonnait encore à des tromperies, parce qu’il avait décidé d’emmener Arthur avec lui. Il n’était pas fou, alors c’était évident qu’il n’allait pas allait s’envoyer en l’air alors que son fils était dans les parages, ce serait irrationnel de douter de lui dans ces conditions. Non, il était vraiment sorti en compagnie de son frère, sans lui poser de lapin, même s’il était un peu à l’ouest au milieu des boutiques de fringues qui attiraient tant son cadet. Loevan, ce n’était pas demain la veille qu’il allait devenir une icone de la mode, qui pourrait bien croire qu’il avait eu une histoire avec une instragrammeuse réputée hein ? Il avait probablement acheté plus de choses pour son fils que pour lui au cours de cette sortie. Tant mieux, pour une fois Arthur avait toute l’attention d’au moins un de ses parents, ça ne pouvait pas lui faire de mal, bien au contraire. Les regards étaient toujours tournés vers Nomi et sa maladie et même s’il aimait sa fille de tout son cœur, Loevan n’aimait pas l’idée que son fils passe toujours en deuxième. A la sortie d’un magasin de musique dans lequel Arthur s’était découvert une passion pour à peu près tous les instruments, Elie proposa d’aller boire et manger quelque-chose. « Ouais, ça nous fera du bien de nous poser un peu. » Il aurait bien envie d’un bon, même s’il n’était, évidemment, pas question de boire en compagnie de son fils. Au milieu de la foule qui déambulait dans les rues, il attrapa la main de son fils. « Tu veux boire quelque chose ? » Il demanda à son fils, qui n’allait probablement pas dire non à une telle proposition. « Oui, du sirop de grenadine avec de la limonade ! » Il acquiesça, ils allaient bien réussir à trouver ça quelque part, il n’avait pas envie de décevoir son fils. « Tu connais un endroit où on peut trouver ça, dans le coin ? » Il demanda, à l’adresse d’Elie, qui de toute évidence, connaissait le coin beaucoup mieux que lui, depuis qu’il était marié et père de famille, il n’avait plus trop le temps de sortir Loevan. Avec Stella, ils n’avaient pas pu trop se balader ensemble non plus, après tout, ils étaient dans une relation adultère et il ne savait très bien que s’il avait croisé quelqu’un qu’il connaissait, en présence de Stella, ça aurait été difficile de faire croire à cette personne qu’elle avait juste rêvé, c’était compliqué comme histoire, mais c’était fini, alors mieux valait éviter d’y penser encore, parce que ça lui faisait beaucoup trop de mal, c’était un peu comme remuer le couteau dans une plaie encore béante.

tu aimes passer du temps avec ton frangin. même si vous ne partagez qu'à moitié votre sang, même si vous n'avez de commun qu'un père, tu t'en fiches bien. vous ne vous ressemblez pas. personne ne pourrait vous penser de la même famille.
et pourtant.
et puis il y a cette différence d'âge aussi. loevan, quand t'es né, il était déjà trop vieux pour s'émerveiller d'un kaléidoscope, pour s'amuser, mimer une mutinerie à la maison, tirer à coup de baïonnette ou d'un couteau taillé dans le bois et souffler quelques fariboles. tu ne lui en tiens pas rigueur. vous n'êtes pas les frères les plus proches du monde mitoyen mais pas fusionnels.

ouais, ça nous fera du bien de nous poser un peu. tu as proposé à ton aîné de vous poser sur une terrasse ou dans un café tranquille, après une après-midi shopping en compagnie d'arthur, ton neveu. en parlant du petit, son père lui demande s'il a envie de boire quelque chose. tu esquisses un sourire en glissant une main dans ta nuque pour te gratter un peu, haussant les épaules et te mordant l'intérieur de la joue un bref instant, attendant la réponse fatidique, qui va sans doute orienter votre décision pour aller vous installer. et boire un coup. oui, du sirop de grenadine avec de la limonade !
tu esquisses un sourire. t'aimes les enfants.
et t'aimes voir arthur comme ça, heureux de rien, d'un simple verre de sirop et d'un peu de limonade. tu connais un endroit où on peut trouver ça, dans le coin ? tu hoches la tête, un sourire sur les lèvres. évidemment. tu souffles en te rapprochant un peu du brun pour te diriger vers un salon de thé un peu plus loin. j'viens de temps en temps avec des amis. tu souffles en entrant dans la petite boutique. un soupire t'échappe quand tu passes à côté de quelqu'un en train de vapoter, et tu te dis finalement que c'est doute moins délétère qu'une cigarette.
et puis il fait ce qu'il veut ce mec, tu le connais pas.

tu laisses ton neveu choisir votre table, avant de venir t'installer à ses côtés, te penchant un peu. tu veux manger quelque chose ? tu demandes avec un petit sourire espiègle. t'es mort de faim toi. pire qu'un enfant.
tu relèves un peu la tête vers ton frangin, qui semble devoir approuver la réponse de son fils, hésitant. je vous invite. tu souffles avec une petite moue, essayant de le convaincre, riant un peu en venant te défaire de ta veste que tu laisses tomber sur le dossier de la chaise. une fois la réponse du brun donnée, tu te lèves pour aller tranquillement prendre commande, esquissant un sourire face à la serveuse. qui te trouve visiblement à son goût. c'est con ça. il ne te faut que quelques minutes pour revenir au niveau de la table. bon, quoi de neuf ? tu demandes à ton frangin avec un sourire, ne te doutant pas de tout ce qu'il peut se cacher dans sa vie privée.

11/07/2019

we'll always end up on the same road.

I've got you brother -- @elie desrosiers

Ce n’était pas une mauvaise idée cette sortie en compagnie d’Elie, bien au contraire. Il savait Loevan que ça allait lui permettre de se vider un peu la tête. Il en avait besoin ces derniers temps, alors qu’il avait l’impression de devenir fou quand il restait chez lui en compagnie de son épouse. En plus de ça, il avait croisé Stella récemment et ça n’arrangeait rien à tout ce qu’il pouvait ressentir. Elle le détestait la blonde et même s’ils ne pouvaient pas être ensemble, ça lui faisait mal. Tout faisait mal dans cette histoire, alors ouais, il avait besoin de prendre l’air, le brun, avant d’exploser complètement. Le seul truc qui le retenait de tout envoyer valser c’était bien les enfants et peut-être aussi sa volonté de garder cette image de type qui s’en sortait parfaitement bien dans la vie. Cette sortie en plus, elle faisait plaisir à Arthur, le pauvre, il passait souvent en deuxième, depuis que sa sœur était née. Elle était malade, alors évidemment, ça demandait beaucoup d’attention et ça générait beaucoup d’angoisses, alors forcément, Nomi était souvent au centre de l’attention de ses parents. Surtout de sa mère, lui, il faisait ce qu’il pouvait pour être présent pour on fils et peut-être qu’il n’était pas à la hauteur. Au moins, Arthur, il était content d’être là aujourd’hui et lui aussi, passer du temps avec son frère, c’était plutôt cool, même s’ils avaient de nombreuses années de différences et clairement pas le même lien avec la mode.

Il était évident que Loevan, il serait moins perdu dans un café que dans un magasin de fringue. Il n’avait pas un look très sophistiqué le brun, alors c’était évident qu’il passait beaucoup moins de temps que son frère dans ce genre de magasins, ou sans doute qu’il passait surtout moins de temps dehors. Cette idée lui donnait un peu l’impression de se prendre un coup de vieux dans les dents quand même. « Je fais confiance, pour nous dégoter un endroit sympa. » Il haussa les épaules avant de suivre son cadet, s’il connaissait bien le coin, il savait qu’il les emmènerait dans un endroit bien. Le jeune Desrosiers les avait conduits jusque dans une petite boutique dans laquelle il venait apparemment avec ses amis. Arthur avait choisi la table où ils s’étaient installés. « Oui ! » Le petit avait répondu à son oncle sans hésiter, avant d’attraper la carte comme un grand, même s’il ne savait pas encore lire du haut de ses cinq ans. Il y avait deux trois mots qu’il était capable de déchiffrer, mais il y avait encore du boulot. Il passa quelques secondes à lui dire ce qu’il pouvait prendre et puis au bout d’un moment tout le monde avait fait son choix. « T’es pas obligé, mais c’est sympa de ta part. » Il n’allait pas insister pour refuser l’invitation de son cadet Loevan, sinon, ils n’allaient pas s’en sortir. Il lui revaudrait ça à un moment ou a un autre. De toute façon, Elie était parti passer commande et payer au passage, il n’allait pas lui courir après pour quelques dollars. Quand il revint Elie, posa une question qui pourrait vite être compliqué pour Loevan, quand bien même c’était basique comme question. Le truc, c’était qu’il ne pouvait pas parler de Stella et pourtant, il l’avait croisée assez récemment pour que ce soit le truc le plus neuf dans sa tête en ce moment. Il ne pouvait pas dire qu’il avait trompé sa femme. Il ne pouvait pas non plus dire que rien n’allait entre eux, parce qu’il n’avait pas envie de l’admettre en face de sa famille et surtout pas alors que son fils était à côté. « Pas grand-chose. On a encore rendez-vous à l’hôpital pour Nomi le mois prochain. Arthur est en bonne passe pour devenir joueur de foot professionnel. » Il haussa les épaules alors que son fils hochait la tête, comme si les quelques cours qu’il avait pris pouvaient vraiment faire de lui un grand joueur, mais il fallait bien partir de quelque part. « Et toi ? » Finalement il avait plutôt bien esquivé la question en parlant des enfants plutôt que de lui-même et maintenant il renvoyait la question à son frère, alors il s’en sortait plutôt bien. De toute façon, la vie des enfants, elle était forcément plus intéressante que le sienne à lui, ou au moins plus acceptable que la sienne.

je fais confiance, pour nous dégoter un endroit sympa. tu esquisses un petit sourire, hochant la tête. tu aimes passer du temps avec ton aîné et ton neveu. et même ta nièce, mais tu comprends que ce soit fatiguant pour elle, ce genre de sortie. alors tu as pris soin de lui acheter un petit quelque chose pour lui faire plaisir malgré tout. tu observes un peu autour de toi, avant de te diriger vers un café ou vous allez souvent, avec tes amis.
ce sera parfait avec arthur dans les jambes,
un endroit assez calme, ou vous pouvez garder un œil sur le petit.
tu proposes de payer vos consommations et, en réalité, tu ne laisses pas le choix à loevan. tu n'es plus un enfant, t'as des revenus pas toujours très stables, mais t'arrives à gérer. tu esquisses un petit sourire. t'es pas obligé, mais c'est sympa de ta part. avant que le brun ne proteste une nouvelle fois, tu te lèves pour aller commander vos boissons et de quoi grignoter. parce que t'as faim, faut pas croire. t'es comme les enfants, tu pourrais manger tout, n'importe quand. tu reviens rapidement à table, un sourire sur les lèvres, avant de demander des nouvelles à ton frangin.

pas grand-chose. on a encore rendez-vous à l’hôpital pour nomi le mois prochain. arthur est en bonne passe pour devenir joueur de foot professionnel. tu hoches la tête un instant, venant boire une gorgée dans ton jus de fruit. t'as opté pour du soft, en présence de ton neveux. tu te mords l'intérieur de la joue un instant. il a du courage loevan, ouais. et toi ? tu relèves un peu la tête, haussant les épaules. tu viens récupérer un bout de cookie pour le porter à tes lèvres.
la routine écoute. les cours, quelques séances photos, mon mec. tu souffles simplement en haussant les épaules. tu te pinces les lèvres un bref instant. t'as pas grand chose à raconter ces derniers temps, ça tourne souvent autour du même sujet : ton mec. jaloux. trop jaloux. tu retiens un soupir, ne veux pas t'avancer, mais tu te doutes que ton frangin risque de venir y mettre son grain de sel. ou pas, d'ailleurs. ça t'arrangerait un peu, tu dois l'avouer.

11/07/2019

we'll always end up on the same road.

I've got you brother -- @elie desrosiers

Il était plutôt partant pour aller s’installer tranquillement dans un café, Loevan. C’était déjà beaucoup plus son univers que les boutiques de fringues qui semblaient tant attirer son frère. Il comprenait Loevan, il y avait de plus en plus d’hommes qui faisaient attention à leur style et en prime Elie travaillait comme mannequin, alors forcément tout ça, c’était son truc. Loevan lui, il fallait croire qu’il n’avait pas suivi le mouvement de ces hommes très attachés à leur apparence. Son style n’avait rien de particulier et il ne faisait pas beaucoup d’efforts pour être plus présentable qu’il ne l’était au naturel. Il avait presque l’impression qu’il n’avait de toute façon pas le temps pour ça. Il avait deux enfants et un job qui lui prenait beaucoup de temps, alors il n’avait pas beaucoup de temps pour le reste. Il avait eu du temps pour Stella pourtant, mais cette histoire était finie, alors il trouvait toujours le moyen d’occuper suffisamment son temps libre, pour dire qu’il n’avait pas le temps pour le reste. Ou juste la flemme dans le fond. Son temps libre, il préférait le passer dans les cafés et dans les bars, c’était une évidence ça, alors il était bien content d’avoir suivit son frère jusque dans ce petit café, qui à première vue, avait l’air plutôt sympathique.

Il l’avait laissé payer, sans trop râler, de toute façon, ça ne servait à rien de se prendre la tête pour savoir qui allait payer. C’était quelques consommations dans un café, pas une maison, dont il était question. Elie était revenu, lui demandant de ses nouvelles. S’il avait été honnête, sans doute qu’il aurait eu beaucoup de choses à raconter le brun, mais au lieu de ça, il survola vaguement les grands événements de sa vie. Il ne pouvait pas parler de Stella de toute façon, quand bien même cette histoire le tracassait au plus haut point ces derniers temps. Il aurait bien aimé pourtant, Loevan, avoir quelqu’un à qui se confier concernant cette histoire, quelqu’un pour l’écouter, le conseiller, mais depuis de nombreux mois, celle qui avait tenu ce rôle dans sa vie, ça avait été Stella elle-même. Peut-être qu’elle avait raison alors la blonde et que sa plus grande erreur, ça avait été de prendre les décisions sans chercher à lui en parler d’abord. Il n’arrêtait pas de se poser des questions, Loevan et les réponses ne venaient jamais. « On se retrouve tous coincés dans la routine. » Il esquissa un léger sourire avant d’attraper son café pour en avaler une longue gorgée. La routine avait du bon parfois, il voulait bien l’admettre Loevan, c’était un peu ce qu’il avait cherché dans la vie. En ce moment en revanche, il avait l’impression d’être prisonnier dans tout ça et c’était loin d’être agréable, ça lui donnait envie d’exploser complètement, de tout plaquer pour aller voir ailleurs. La seule chose qui le retenait vraiment, c’était ses enfants. C’était pour ça qu’il avait rompu avec Stella, parce que ses enfants passaient avant tout le reste. Il jeta d’ailleurs un coup d’œil à son fils qui était occupé à déguster une grosse part de gâteau au chocolat, s’assurant au passage qu’il n’en mettait pas partout. « Ça se passe bien, les cours ? » Au moins, l’université, c’était un domaine qu’il connaissait. Il avait fait de longues études, parce qu’il avait toujours su qu’il n’y avait que ça qui ouvrait les portes des carrières agréables et stables. Maintenant, il y travaillait, à l’université, alors derrière le grand-frère, peut-être qu’il y avait aussi le prof qui s’exprimait dans cette question. Même si lui, il était spécialisé en histoire, pas en arts ; quoi qu’il avait quand même de bonnes bases en histoire des arts, si jamais ils devaient trouver quelque chose recoupant un peu leurs deux spécialités.

» (loevan), follow their pain
» LOEVAN O'HIGGINS - i can't be what you want me to be.
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